Un patrimoine extraordinaire
« Vous auriez l’heure, s’il vous plaît ? » est une question que l’on n’entend pas souvent près de l’hôtel de ville de Prague. Sur le mur sud de la bâtisse se trouve en effet l’horloge astronomique de la ville. À chaque heure sonnée, elle s’anime, faisant la joie des passants et des touristes. À partir de cet endroit, cœur de la Vieille Ville, à vous de remonter les aiguilles du temps : en partant vers la droite, direction le Carolinum, l’un des bâtiments de l’université locale, et le Théâtre des États, où fut créé le Don Giovanni de Mozart. En partant vers la gauche, vous voici tourné vers l’un des joyaux de la ville, le monumental Clementinum, abritant actuellement la bibliothèque. Dans le prolongement de cette visite, les rives de la Vltava vous attendent. La rivière est enjambée par le pont Charles, lieu hautement symbolique de la ville, reconnaissable à sa tour gothique, et où les musiciens et artistes de rue viennent chaque jour s’ajouter aux statues qui l’ornent.
Un château royal
En traversant le pont, vous débouchez sur Mala Strana, un quartier où le baroque sophistiqué s’est pleinement établi. Un paysage d’hôtels particuliers mirifiques et d’églises spectaculaires vous amène vers le clou du spectacle : le château de Prague. Résidence des rois de Bohême et demeure impériale des Habsbourg, ce monument aux immenses façades domine la ville et jouxte la basilique Saint-Georges et la cathédrale Saint-Guy. C’est depuis le château que vous aurez l’une des meilleures visions d’ensemble de la ville, la colline dominant un impressionnant enchevêtrement de toits et de jardins.
Installations hétéroclites
Le temps d’un week-end, Prague se dévoile sous ses aspects les plus secrets, pour peu que l’on sache débusquer quelques trésors insoupçonnables. Dix d’entre eux sont l’œuvre de David Černý : ce sculpteur, un brin provocateur, a disséminé en ville quelques-unes de ses créations pour le moins atypiques. Ainsi, vous pourrez voir des bébés escaladant la tour de télévision Žižkov, une Trabant à quatre pattes dans la cour de l’ambassade d’Allemagne, où encore « Les Hommes qui pissent », une sculpture étonnante (et interactive) sise non loin du musée consacré à un autre artiste emblématique de la ville : l’écrivain Franz Kafka. Et pour compléter cette visite de Prague versant insolite, le mur Lennon a une place toute particulière dans le cœur des Pragois. Taguée à la suite de l’assassinat du chanteur des Beatles, cette fresque urbaine a symbolisé la résistance au communisme. L’idéologie ayant dominé la Tchécoslovaquie de 1948 à 1989 est d’ailleurs le thème de deux passionnants musées que vous ne manquerez pas de découvrir le temps d’un week-end à Prague : le musée du communisme et le musée du KGB.